Rubriques du CV

 


CV : les rubriques du CVCurriculum vitae aux chances multipliées ? Notre dossier vous permettra d’adapter vos différentes rubriques aux recruteurs les plus exigeants.

Que ces thèmes soient incontournables ou à développer uniquement dans certaines circonstances (dépendant alors de votre profil et/ou du poste convoité), il est important d’en connaître certaines ficelles. C’est alors vous qui pourrez les tirer, à l’avantage de votre CV.

 

 

  • En-tête : état civil et coordonnées
  • Titre ou accroche
  • Expérience professionnelle
  • Compétences
  • Formation et diplômes
  • Langues et informatique

 

 

En-tête : état civil et coordonnées

 

L’en-tête de votre CV doit au minimum comporter prénom, nom, adresse, numéro de téléphone et adresse électronique. Permettez à un employeur potentiel de vous joindre facilement : vous pouvez éventuellement indiquer les heures pendant lesquelles vous êtes le plus souvent disponible. Conservez le téléphone dont vous avez fourni le numéro à portée de main, consultez vos mails au moins une fois par jour… Vous éviterez ainsi qu’un autre candidat ne prenne votre place, pour un entretien, dans l’emploi du temps du recruteur : gardez à l’esprit que les CV défilent sous ses yeux, et qu’il ne s’acharnera vraisemblablement pas à vous joindre (sauf CV exceptionnel) !

 

Veillez en outre à fournir une adresse mail propre et professionnelle, du type nom.prénom@yahoo.fr. Une adresse plus olé-olé (biboudou@hotmail.com) ne doit pas sortir de votre cercle d’amis !

 

Pour éliminer tout risque de discrimination à l’embauche ou éviter que leur employeur du moment n’apprenne qu’ils cherchent un autre emploi, certains préfèrent proposer un CV anonyme. Les avis, à ce sujet, sont partagés. Voir notre article sur ce thème.

D’autres mentions peuvent apparaître sur votre curriculum vitae : âge, nationalité, vie maritale, nombre d’enfants… mais attention ! Le choix de faire figurer ou non ces informations n’a rien d’innocent. Stipuler par exemple que vous êtes célibataire à 40 ans peut augurer d’une certaine instabilité. Au contraire, une vie maritale stable rassure… mais des enfants impliquent parfois des absences répétées. Une femme de plus de 30 ans et sans enfant partira vraisemblablement, un jour ou l’autre, en congés maternité. Autant de « détails », donc, qui n’en sont pas tant. 

 

Titre ou accroche

 

INDISPENSABLE ! Il s’agit d’une formule courte, destinée à capter l’attention du recruteur. Quand ils pensent à le nommer, nombre de candidats intitulent leur CV… « Curriculum vitæ ». Rien de mieux pour rater une première impression ! Car ce titre doit justement servir à « accrocher ». Par définition, il convient donc d’en exclure toute information trop évidente ou non différenciatrice.

Inséré sous l’état civil, il met en évidence le poste recherché ainsi que les compétences en rapport direct avec lui. Vos spécialités, si elles vous semblent intéressantes dans le cas précis du poste auquel vous postulez, doivent également être mises en exergue ici. Vous pouvez aussi mentionner vos 3 points forts ou le nombre d’années d’expérience dans l’activité envisagée. Il doit s’agir d’un condensé entre le poste convoité, votre expérience dans ce type d’emploi, le niveau de responsabilités que vous êtes capable d’assumer et vos aptitudes originales. Le tout, sans verser dans les qualificatifs que l’on retrouve sur tous les CV, du type « Réactif, persévérant, etc. ».

 

Marquez votre différence grâce au titre de votre CV !

 

Si vous répondez à une annonce, reprendre le titre de l’annonce est essentiel, quitte, bien sûr, à le compléter. Pour la plupart des postes, le fait de parler plusieurs langues est un atout considérable. Annoncez-le, le cas échéant, dans votre accroche. Vous êtes « Directeur marketing trilingue » ? Dites-le !

Sur le plan de la forme : les caractères seront plus visibles que sur le reste du CV, avec certaines nuances. Jouez avec le bold, l’italique et les tailles de lettres. Vous pouvez par exemple indiquer en gras le poste recherché puis, juste en dessous en italique, vos points forts (spécialisation, expérience, qualités particulières). Encadrer cette accroche permet aussi de la mettre en valeur.

 

Quelques exemples :

Responsable marketing
12 ans d’expérience dans les matériaux de gros œuvre
Cadre Direction financière
Contrôleur de gestion
10 ans d’expérience
Juriste
Droit des fusions

Assistante de direction bilingue

Formation en gestion comptabilité

 

Grâce à ces accroches, vous pourrez cibler très précisément les postes sans devoir retoucher l’ensemble de votre CV : pour les plus simples d’entre eux, il suffit alors d’adapter le titre à l’emploi visé.

 

Expérience professionnelle

 

Indiquez ici :

  • le nom de l’entreprise (et, si elle est peu connue : secteur d’activité, chiffre d’affaires, effectif, localisation)
  • le détail des postes occupés (responsabilités assumées, principaux interlocuteurs, travail seul ou en équipe, etc.),
  • la durée de chaque emploi (dates de début et de fin de contrat – inutile de préciser les mois si vous avez occupé un poste pendant plusieurs années),
  • le cas échéant, le nombre de personnes sous vos ordres.

 

Pour les postes les plus significatifs et en quelques lignes, décrivez les missions qui vous ont été confiées, les moyens mis en œuvre pour les remplir, les résultats obtenus (s’ils vous semblent intéressants)... et les compétences acquises. Développez principalement les expériences en lien direct avec l’emploi auquel vous postulez en insistant sur votre propre valeur ajoutée. Cela signifie que, pour chaque annonce à laquelle vous répondez (s’il s’agit de postes différents et pour autant que votre expérience soit un peu conséquente), vous devez réévaluer les points à mettre en avant et modifier votre CV.

Attention ! Bannissez les simples listes de tâches, communes à tous les titulaires d’un poste déterminé et, de fait, tout à fait inintéressantes pour un recruteur. Un « Directeur Marketing », par exemple, ne gagnera rien à mettre en avant sa conception de plans marketing ! Il s’agit là, par définition, de l’une de ses attributions.

Cette rubrique doit inclure, surtout pour les jeunes diplômés, stages, missions d’intérim, jobs effectués parallèlement aux études. Inutile toutefois de parler des vendanges faites il y a 20 ans si vous êtes senior et que vous postulez à un poste de commercial ! Là encore, un tri s’impose…

 

Combler les lacunes de votre CV

 

Un trou dans la chronologie de votre CV ? Pas de panique : par les temps qui courent, tout employeur peut comprendre une période de chômage. Vous aurez peut-être le loisir, lors de l’entretien, d’expliquer que vous l’avez mise à profit pour vous investir dans une association… Dans tous les cas, ne mentez pas. Beaucoup de recruteurs contacteront vos anciens employeurs.

Et si votre expérience professionnelle se résume à quelques stages, rebaptisez la rubrique « stages professionnels ».

 

Compétences

 

Cette rubrique ne doit être envisagée que par les personnes dotées d’une expérience professionnelle conséquente, gage d’une réelle accumulation de compétences : celles-ci peuvent alors se révéler redondantes (postes similaires) et gagnent à être séparées des différentes fonctions.

Vous n’avez occupé que peu de postes ? Mentionnez vos compétences dans vos « expériences professionnelles ». Cette rubrique est en outre inutile si votre fonction est « standard » et que vous ne pouvez mettre en avant des compétences qui vous différencient réellement. Réfléchissez donc à 2 fois avant de l’insérer sur votre CV.

Cette rubrique ne doit être envisagée que par les personnes dotées d’une expérience professionnelle solide, gage d’une réelle accumulation de compétences : celles-ci peuvent alors se révéler redondantes (postes similaires) et gagnent à être séparées des différentes fonctions.

Vous n’avez occupé que peu de postes ? Citez vos compétences dans vos « expériences professionnelles ». Cette rubrique « compétences » est en outre inutile si votre fonction est « standard » et que vous ne pouvez mettre en avant des caractéristiques qui vous différencient réellement. Réfléchissez donc à 2 fois avant de l’insérer sur votre CV.

 

Formation et diplômes

 

Mentionnez ici vos études et diplômes obtenus (intitulés exacts !), mais également les formations suivies, le cas échéant, en parallèle. Indiquez aussi celles auxquelles vous avez participé dans le cadre de vos précédents emplois : la formation continue peut valoriser, autant que les diplômes, une candidature. Elle actualise, complète ou élargit la culture d’un candidat, et prend d’ailleurs tout son sens pour les professionnels seniors, dont les études remontent à quelques années ! Indiquez aussi, de façon systématique, les dates correspondantes, le nom des établissements et leur localisation, les mentions obtenues et, surtout pour les jeunes diplômés, certains travaux écrits (mémoires, thèse, etc.).

Faites toutefois un tri pour ne retenir, comme dans le reste de votre CV, que ce qui est susceptible d’intéresser votre recruteur. Evitez, par exemple, de citer les formations concernant des produits commercialisés par les entreprises qui vous employaient… elles n’ont a priori, pour un nouvel employeur, pas grand intérêt. Il en est de même pour la localisation de votre école maternelle ! A moins que votre lycée ne soit réellement renommé, faites débuter la description de votre parcours à vos études supérieures.

Côté mise en page, il faut que le recruteur puisse prendre connaissance de vos diplômes, formations supplémentaires et spécialisations en 1 coup d’œil ! Il est en outre généralement convenu que l’on cite d’abord les diplômes les plus récents

> Pour un jeune diplômé, cette rubrique doit figurer avant ses expériences professionnelles. Si vous êtes plus chevronné ou si vos expériences vous semblent plus intéressantes que vos études pour le poste convoité, vous pouvez la placer après.

> Vous êtes autodidacte ? Supprimez purement et simplement cette rubrique pour vous concentrer sur vos expériences professionnelles, en insistant un peu plus sur les compétences acquises au fil de vos missions.

 

Langues et informatique

 

Des compétences linguistiques et/ou informatiques sont aujourd’hui réclamées par la plupart des employeurs. Mais l’importance que vous leur donnerez sur votre CV doit être modulée en fonction du poste convoité ! Vous pouvez soit les regrouper dans une rubrique que vous intitulerez, par exemple, « langages », soit leur attribuer 2 espaces distincts.

 

Langues

 

Vous visez une entreprise ouverte sur l’étranger ? Créez une rubrique spécifique dans laquelle vous mettrez en avant vos séjours hors de France (uniquement les plus conséquents !), que vous y ayez voyagé, étudié ou travaillé… Mais attention : votre semaine dans un hôtel touristique au Maroc – où l’on parle, du reste, français ! - n’a pas sa place ici. Si vous mentionnez vos voyages, ne conservez que les plus longs et les plus intéressants sur le plan de l’implication dans la vie locale et de l’apprentissage de la langue ! Il peut être intéressant de préciser si vous avez eu à utiliser l’une ou l’autre langue dans un environnement professionnel…

Une langue particulière est requise par l’annonce et il se trouve que vous la maîtrisez ? N’hésitez pas à l’indiquer dans le titre de votre CV et à la mettre en avant (par exemple en gras) dans la rubrique « Langues ».

Présenter son niveau de langue est un casse-tête pour beaucoup ! Mais c’est indispensable. Voici quelques précisions concernant les interprétations que feront les recruteurs de vos indications :

  • « + » ou « notions » : quelques connaissances scolaires de base, non directement exploitables dans votre nouvel emploi ;
  • « ++ » ou « lu, parlé, écrit » : bonne maîtrise de la langue. Vous pouvez tenir une conversation mais vos connaissances sont insuffisantes pour l’utiliser comme langue quotidienne de travail.
  • « +++ » ou « courant » : vous parlez avec aisance. La langue pourrait être utilisée au quotidien dans votre travail.
  • « ++++ » ou « bilingue » : vous pratiquez la langue concernée sans aucune difficulté.

 

Attention ! Ne vous sous-estimez pas… mais ne vous surestimez pas non plus : un employeur potentiel peut très vite, en entretien, vérifier votre niveau réel ! En cas de mauvaise estimation de vos capacités, sa perception de l’ensemble de votre CV et de vos explications risque d’en être altérée.

Sachez enfin qu’il est possible de faire évaluer son niveau. En anglais, par exemple, vous pouvez passer des tests tels que le TOEIC (Test Of English for International Communication) ou le TOEFL (Test Of English as a Foreign Language). Très connus, ils fournissent un score qui donnera, à votre futur employeur, une idée tout à fait précise de vos capacités !

En allemand, anglais, arabe, breton, chinois, espagnol, italien, occitan, portugais, russe et – à nouveau – anglais, vous pouvez passer le DCL (Diplôme de Compétence en Langue de communication à usage professionnel). Il s’agit d’un diplôme de l'Education nationale adapté aux besoins du monde professionnel, qui atteste d’un niveau de compétence, en langue étrangère, en communication opérationnelle.

Le candidat est face à une étude de cas et doit, comme dans la vie professionnelle, traiter diverses tâches. Après 2h30 d’épreuve, on vous attribue l’un des 5 degrés en langue du diplôme (le 5ème étant le plus difficile à atteindre). A mentionner sur votre CV !

 

Compétences informatiques

 

Leur utilité dépend, bien sûr, du poste convoité. Certains secteurs d’activité ne peuvent faire l’économie de la maîtrise d’outils bureautiques spécifiques, de langages particuliers ou de logiciels spécialisés.

Indiquez, là aussi, votre niveau de maîtrise : « pratique professionnelle », « maîtrise », « bonne connaissance » ou « notions ».

 


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