Sans surprise, c'est le secteur des services qui joue le rôle de locomotive de l'emploi en Ile-de-France : 72% des salariés franciliens travaillent dans une entreprise de service, contre seulement 61% des salariés en région.
Le secteur tertiaire représente, en 2007, 86% des emplois régionaux (les Hauts-de-Seine se démarquant particulièrement), contre seulement 8,9% pour l’industrie. Entre 1990 et 2007, l’emploi salarié des services a en effet augmenté de 32 % pendant que l’emploi salarié industriel reculait de 40%...
Un secteur tertiaire qui, non content de supplanter plus que largement l’industrie, est également de première importance si l’on opère une comparaison entre Ile-de-France et autres régions métropolitaines : il représente ainsi, en Ile-de-France, 86 % de la valeur ajoutée, contre 74 % en région (toujours en 2007).
Sont particulièrement dynamiques :
En 2007, les ¾ de la valeur ajoutée générée en Ile-de-France le sont dans le secteur des services. Celui-ci emploie en effet 72% des salariés franciliens (61% des salariés en Province).
L'Ile-de-France : 3ème région européenne |
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Eurostat, direction générale de la Commission européenne chargée de l'information statistique à l'échelle communautaire, a classé, pour 2008, les 10 premières régions françaises en termes de PIB mesuré en Standard de Pouvoir d’Achat (SPA). Dans ce classement, l’Ile-de-France arrive en 3ème position, juste derrière le nord-ouest de l’Italie (Milan, Turin, Gênes, etc.) et à quelques encablures de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, en Allemagne (Cologne, Düsseldorf, Dortmund, etc.)**. A l’échelle française, la Région Francilienne représente le tiers du PIB métropolitain avec, en 2007, 542 milliards d’euros, soit, par habitant, 1.6 fois le PIB de l’ensemble de la France***. |
L’industrie francilienne a perdu, entre 1999 et 2008, 100 000 emplois…
Un chiffre qui en dit long sur l’évolution d’un secteur en pleine mutation : importation de produits, concurrence mondiale, automatisation des moyens de production engendrant des gains de productivité que la hausse de la demande des ménages ne compense pas…
Autant de facteurs qui entraînent fermetures et transferts d’établissements, délocalisations des sites de production (en Province comme à l’étranger, en raison du coût de la main d’œuvre comme de celui du foncier), restructurations, externalisation de certaines tâches (restauration, maintenance…), etc.
D’où, de fait, une contraction de l’emploi dans le secteur industriel (-15% entre 2000 et 2008). Sont particulièrement touchées la métallurgie, l’industrie textile et celle du bois et papier.
A noter : les emplois dans l’industrie diminuent, en Ile-de-France, à un rythme moyen de 2,5% depuis 1999, contre 1,4% dans les autres régions métropolitaines.
On appelle « emplois créatifs » ceux qui touchent à la créativité individuelle et au talent artistique. Il peut s’agir des métiers du cinéma, de la musique, de l’audiovisuel, mais également de la publicité, de la mode, de l’architecture, de l’édition, etc.
L’Ile-de-France, qui concentre 45% des emplois créatifs de France (dont plus de la moitié à Paris), en a fait l’une de ses filières prioritaires. Représentant 1.9% des emplois en Province, ils atteignent les 5.5% dans cette région (chiffres 2007), parmi lesquels 40% uniquement dans les secteurs du cinéma, de l’audiovisuel, de la photographie, de la musique et du spectacle vivant.
Même si tous ces emplois ne sont pas occupés par des créatifs à proprement parler, ils sont en tout cas générés par « les industries créatives ». Celles-ci embauchent environ 53% de créatifs « purs » et 47% d’ingénieurs, d’employés administratifs, de cadres de recherche, etc.
Les emplois des industries créatives se caractérisent en outre par la nécessité d’une grande flexibilité du marché du travail. La part des indépendants et des emplois précaires (CDD, intermittents, etc.) est donc importante, tandis que seuls 62% des actifs du secteur sont embauchés à durée indéterminée (80% en moyenne en Ile-de-France, tous secteurs confondus)… actifs qui sont, pourtant, plus diplômés qu’en moyenne.
D’après l’INSEE, la spécialisation de l’économie francilienne dans des secteurs à forte valeur ajoutée aurait dû mieux dynamiser le marché de l’emploi en Ile-de-France entre 1990 et 2007.
Alors que l’emploi salarié aurait dû croître de 24% sur la période, il n’a augmenté que de 11%, soit 11 points de moins qu’en région.
Industrie, commerce mais aussi services… autant de secteurs dans lesquels l’évolution de l’emploi est en retrait par rapport au reste de la France. Il en est de même du secteur de la construction, pourtant largement générateur d’emplois dans les autres régions !
* Source pour l’ensemble du paragraphe, sauf indication contraire : INSEE
** Source : « Indicateurs macroéconomiques franciliens », document élaboré par l’INSEE, en partenariat avec le Centre régional d’observation du commerce, de l’industrie et des services de la Chambre de commerce et de l’industrie de Paris (Crocis de la CCIP), la Direction régionale de l’équipement et de l’aménagement (Driea) et la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte)
*** Source : Apec, Emploi cadres 2012
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